Pular para o conteúdo principal

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la cuisine française.
La cuisine française a énormément évolué au cours des siècles. À partir du Moyen Âge, une cuisine nationale unique et créative a commencé à émerger. Cet élan initié par plusieurs grands chefs est la conséquence des différents mouvements sociaux et politiques. Au fil des années, différents noms ont été donnés aux styles de cuisine français qui ont été codifiés par différents maîtres-cuisiniers. Tout au long de leur vie, ces chefs ont été tenus en haute estime pour leurs contributions à la culture du pays. La cuisine française s'est principalement développée dans la ville de Paris avec les chefs du roi, mais elle s'est finalement étendue à tout le pays et a même été exportée par delà les mers.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Jean Ier de Berry à table, Les Très Riches Heures du duc de Berrymusée Condé, Chantilly, ms.65, f.1v, vers 1411-1416
Dans la cuisine médiévale, les banquets étaient chose commune dans l'aristocratie. Plusieurs plats y sont servis que ce soit en confusion ou tous à la fois. Les grosses pièces de viande étaient coupées en tranches et généralement consommées à la main, entre le pouce et deux doigts. Les sauces étaient alors épaisses et très assaisonnées, notamment avec de la moutarde très parfumée. Les tourtesoccupaient une bonne place dans les banquets, où la croute servait alors généralement de contenant davantage que comme nourriture. Ce n'est guère avant la fin du Moyen Âge que les tartes à base de pâte brisée se sont développées. Une fois le repas terminé, on servait desissues de table qui devinrent par la suite le dessert moderne. Ces issues de table se composaient généralement de dragées à base de morceaux de sucre ou de miel durci, de fromage et de vin épicé, comme l'hypocras3.
À l'époque, les ingrédients des repas variaient considérablement selon les saisons et le calendrier liturgique. Ainsi, alors que les banquets étaient nombreux et opulents de la fin du printemps jusqu'à la fin de l'automne, ils se faisaient plus rares en hiver. Beaucoup d'aliments étaient alors conservés à l'aide de sel, d'épices, de miel ou d'autres conservateurs. Les élevages étaient ainsi abattus au début de l'hiver. La viande de bœuf était alors salée, alors que la viande de porc était salée puis fumée. Le bacon et les saucisses étaient fumés à la cheminée, tandis que la langue et les jambons étaient passés à lasaumure puis séchés. Les concombres étaient aussi saumurés, alors que les légumes verts étaient conditionnés dans des bocaux avec du sel. Les fruits, les noix et les légumes à racine étaient quant à eux bouillis dans le miel pour la conservation. Comme les baleines, lesdauphins, les marsouins étaient considérés comme des poissons, ils étaient consommés au cours du Carême4.
Les étangs artificiels étaient remplis de carpes, de brochets, de tanches, de brèmes, d'anguilles et d'autres poissons. Des cours permettaient de garder la volaille, telle que les pigeons ou les pigeonneaux qui étaient réservés à l'élite. Le gibier était très prisé, mais relativement rare, et incluait le cerf, le sanglier, le lièvre, le lapin et les oiseaux. Les jardins potagers regorgeaient d'herbes aromatiques telles que la tanaisie, laruta, la menthe pouliot et l'hysope qui sont rarement utilisées aujourd'hui. Les épices étaient des biens précieux et très coûteux à cette époque. Parmi les plus utilisées, on trouvait le poivre, la cannelle, le clou de girofle, la noix de muscade et le macis. Cependant certaines des épices utilisées à l'époque dans la cuisine française ne le sont plus aujourd'hui, comme la cubèbe, le poivre long, la maniguette et legalanga. Des saveurs aigres-douces accompagnaient généralement les plats, en combinant du vinaigre et du verjus avec du sucre (pour les riches) ou du miel5.
L'effet visuel des plats était très prisé et il était courant de voir des couleurs chatoyantes. Parmi les couleurs employées, le vert pouvait être obtenu par l'addition de jus d'épinards et de la partie verte des poireaux, la couleur jaune provenait du safran ou de jaunes d'œuf, tandis que le rouge provenait du tournesol et le pourpre de la maurelle ou de l'héliotrope. Des feuilles d'or ou d'argent pouvaient également être déposées au pinceau avec du blanc d'œuf sur la surface des aliments. C'était le cas, par exemple, de la tourte parmérienne qui ressemblait à un château dont les tourelles étaient des pilons de poulets recouvert de feuilles d'or. L'un des plats les plus grandioses de l'époque était ducygne ou du paon rôti et recousu dans sa peau avec son plumage intact, ainsi que les pattes et le bec dorés à l'or. Étant donné que les deux oiseaux sont filandreux et ont un goût désagréable, de la viande hachée et assaisonnée d'oiseaux plus savoureux, comme l'oie ou le poulet, pouvait prendre la place de leur chair à l'intérieur de leur plumage6.
Le plus connu des chefs français du Moyen Âge s'appelait Guillaume Tirel, également connu sous le nom de Taillevent. Il a travaillé dans de nombreuses cuisines royales au cours du xive siècle. Après son premier poste en tant que marmiton en 1326, il devint le chef de Philippe VI puis du fils de Jean le bon. Le dauphin, devenu roi de France sous le nom deCharles V, en 1364, conserve Taillevent au poste de chef cuisinier. Sa carrière dura soixante-six ans et, après sa mort, il fut enterré en grande pompe entre ses deux épouses. Sa pierre tombale le représente en armure, tenant un bouclier où sont représentées trois marmites7.

Ancien régime[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien RégimeParis était la plaque tournante de la culture et de l'activité économique françaises. C'est donc naturellement à Paris que se trouvaient les artisans les plus qualifiés. Les marchés de Paris, tels que ceux des Halles, de la Mégisserie ou de la rue Mouffetard, occupaient une place prépondérante dans la distribution de nourriture. Quelle que soit la taille de ces marchés, ils étaient régis par un système de corporations qui s'est développé au Moyen Âge. À Paris, ces corporations étaient contrôlées par l'administration municipale et la Couronne. Une corporation visait à empêcher les artisans d'exercer dans une autre branche de l'industrie culinaire que la leur8.
Deux types principaux de corporation coexistaient à l'époque : celles qui fournissaient les matières premières (boucherspoissonniers, marchands de grains, jardiniers) et celles qui fournissaient des aliments préparés (boulangerspâtissiers, sauciers, traiteurs). Certaines offraient à la fois des matières premières et des aliments préparés, telles que celles des rôtisseurs et des charcutiers. Ils avaient ainsi la possibilité de vendre des tourtes et des plats ainsi que de la viande crue et de la volaille. Cette coexistence causait des tensions avec leurs concurrents directs, les bouchers et les volaillers9. Les apprentissages se déroulaient au sein de ces corporations et suivaient différents grades allant d'assistant-cuisinier à chef-cuisinier. Les maîtres-queux jouissaient d'un pouvoir important auquel étaient associés des revenus conséquents et la sécurité de l'emploi. Parfois, le personnel qui travaillait dans les cuisines royales faisait partie de la hiérarchie de la corporation. Il était alors nécessaire pour eux de prévoir leur reconversion. Ceci n'était pas rare dans la mesure où le règlement de la corporation des cuisiniers de Paris le permettait10.
Au cours des xve et xvie siècles, la cuisine française a assimilé de nombreux aliments venus du Nouveau Monde. Bien qu'elles mirent du temps avant d'être adoptées, le registre des banquets de Catherine de Médicis montre un service de soixante-six dindes au cours d'un seul diner. Par ailleurs, le cassoulet prend ses racines avec l'arrivée desharicots du continent américain, ramené de ses explorations parChristophe Colomb.

xviie siècle[modifier | modifier le code]

Page de titre de la onzième édition du « Cuisinier françois » de La Varenne.
La haute cuisine française trouve sa source au xviie siècle avec un chef nommé La Varenne. Celui-ci est considéré comme l'auteur du premier véritable livre de cuisine française, « Le Cuisinier françois », en 165111. Son livre comprend la plus ancienne référence à l'utilisation de graisse de porc pour réaliser le roux (préparation à base defarine pour lier les sauces). L'ouvrage comporte deux sections : l'une pour les jours de viande et l'autre pour le jeûne. Ses recettes ont marqué un changement par rapport au style de cuisine du Moyen Âge. Il a ainsi introduit de nouvelles techniques visant à créer des plats plus légers et moins épicés (viandes rôties, poissons bouillis le plus souvent accompagnés de légumes : petits pois, asperges et artichauts sont à la mode sous Louis XIV) et une présentation plus modeste des tartes, des pâtisseries et des chaussonsnote 1. La Varenne a également publié en 1667 un livre sur la pâtisserie, intitulé « Le Parfait confitvrier » (réédité par la suite sous le nom de « le Confiturier françois »), qui de manière similaire a mis à jour et codifié les nouvelles normes émergentes de la gastronomie pour les desserts et les pâtisseries12.
En 1691, sous le règne de Louis XIV, le chef François Massialot écrit « Le Cuisinier roïal et bourgeois ». Ce livre contient les menus servis à la cour royale en 1690. À l'époque, Massialot travaille principalement comme cuisinier indépendant. De par leur lien avec la royauté, Massialot et beaucoup d'autres cuisiniers royaux reçoivent certains privilèges. Ils ne sont ainsi pas soumis à la réglementation des corporations et peuvent ainsi organiser des réceptions de mariage et des banquets, sans aucune restriction. Son livre est le premier qui est écrit sous la forme d'une liste alphabétique de recettes, préfigurant ainsi le premier dictionnaire culinaire. Il y apparaît également la première illustration d'une marinade, que ce soit pour une marinade de volaille et de gibier à plumes ou de poissons et de crustacés. Le fait que ses recettes n'indiquent pas les quantités des ingrédients suggère que Massialot écrit pour des cuisiniers qualifiés13.
Les rééditions successives du « Cuisinier roïal et bourgeois » incluent des améliorations importantes telles que l'ajout d'un verre de vin auxbouillons de poisson. Des définitions sont également ajoutées dans l'édition de 1703. Lors de l'édition de 1712, l'ouvrage est renommé en « Le Nouveau cuisinier royal et bourgeois » et porté à deux volumes. Cette réédition est également rédigée dans un style plus élaboré avec des explications détaillées sur la technique. D'autres petites préparations sont incluses dans cette édition aussi et un troisième plat est ajouté au le repas. Le ragoût, plat traditionnel français, fait sa première apparition comme plat à part entière dans cette édition, alors qu'auparavant il est considéré comme une garniture14.

xviiie et xixe siècles[modifier | modifier le code]

La Révolution française joue un rôle déterminant dans l'expansion de la cuisine française, dans la mesure où elle abolit les corporations. Ainsi, à partir de 1789, tout chef peut désormais produire et vendre ce qu'il désire comme préparation alimentaire. Né cinq ans avant le début de la Révolution, Marie-Antoine Carême passe ses jeunes années à travailler dans une pâtisserie. Son talent croissant dans la réalisation depièces montées, constructions extravagantes de pâte et d'architectures de sucre, attire l'attention de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le futur ministre de l'empereur Napoléon Ier15.
La carrière de Carême contribue au raffinement de la cuisine française. La base de son style provient de ses sauces, qu'il nomment les sauces « mères » : la sauce espagnole, le velouté, la sauce béchamel. Souvent considérées comme des fonds de sauce, elles sont bien souvent à la base des autres sauces et sont encore connues aujourd'hui. Chacune de ces sauces est réalisée en grande quantité dans sa cuisine car elles servent de base à de multiples produits dérivés. Carême dispose ainsi de plus d'une centaine de sauces à son répertoire. Les soufflésapparaissent également pour la première fois dans ses écrits. Bien que bon nombre de ses préparations semblent extravagantes aujourd'hui, il simplifie et codifie une cuisine qui était encore plus complexe auparavant. Cette codification s'exprime à travers trois ouvrages majeurs16 : « Le Maître d'hôtel français » (1822)17, « Le Cuisinier parisien » (1828)18 et « L'Art de la cuisine française au dix-neuvième siècle » (1833-5)19.

Première moitié du xxe siècle[modifier | modifier le code]

Toutefois, la modernisation et l'organisation de la haute cuisine française sont le plus souvent attribuées à Auguste Escoffier. Son influence commence avec l'apparition des grands hôtels en Europe et en Amérique durant les années 1880-1890. L'hôtel Savoy de César Ritzest l'un des premiers hôtels dans lequel Escoffier travaille, mais son influence se développe surtout lorsqu'il est responsable des cuisines duCarlton, de 1898 à 1921. Afin d'optimiser le service des plats, il met au point le système de brigade de cuisine qui rationalise la répartition des tâches de l'équipe de cuisiniers suivant cinq pôles spécialisés, chacun responsable d'une partie du repas. Ces cinq pôles comprennent le garde-manger qui prépare les plats froids, l'entremettier qui prépare les légumes et les féculents, le rôtisseur qui prépare les rôtis et les grillades, le saucier qui prépare les sauces et les soupes et le pâtissier qui prépare les pâtisseries et les desserts. Ainsi, plutôt qu'une seule personne prépare un plat, dorénavant plusieurs cuisiniers préparent les différents composantes du plat. Par exemple, dans le cas des « œufs au plat Meyerbeer », le système précédant requérait jusqu'à quinze minutes de préparation, alors qu'avec le système de brigade, les œufs sont préparés par l'entremettier, les rognons sont grillés par le rôtisseur, la sauce aux truffes par le saucier. Le plat peut ainsi être préparé dans un laps de temps beaucoup plus court et servi rapidement en salle20.
Escoffier simplifie également le menu moderne et la structure des repas. Il publie une série d'articles traitant de cet ordre qui sont finalement publiés dans son « Livre des menus », en 1912. Ce type de service adopte le service dit « service à la russe » dans lequel le repas est divisé en plusieurs plats, chacun servi séparément dans son assiette. Ce service avait été rendu populaire par Félix Urbain Dubois dans les années 1860. La contribution la plus importante d'Escoffier reste la publication du « Guide Culinaire »21, en 1903, qui établit les bases de la cuisine française. Il s'agit d'un ouvrage collaboratif dans lequel plusieurs chefs de haut rang illustrent l'acceptation universelle de ce nouveau style de cuisine22.
Le Guide Culinaire' rend désuet l'utilisation de sauces lourdes et promeut les fumets qui sont l'essence de la saveur de poissons, de viandes et de légumes. Ce style de cuisine cherche à créer des accompagnements, sauces dont la fonction est d'ajouter de la saveur au plat, plutôt que de la masquer comme par le passé. En plus de ses propres recettes, Escoffier s'inspire des recettes de Carême, Dubois et de Taillevent. Une autre source de recettes provenait des paysans dont les plats sont traduits dans les standards raffinés de la haute cuisine. Les ingrédients communs sont ainsi remplacés par des ingrédients coûteux rendant les plats moins humbles. Escoffier inventa lui-même de nombreux nouveaux plats comme la pêche Melba ou les crêpes Suzette23. Escoffier réédita Le Guide Culinaire quatre fois au cours de sa vie, en indiquant dans la préface de la première édition du livre que, même avec 5 000 recettes, son livre ne devrait pas être considéré comme un texte « exhaustive » et que, même s'il l'était au moment de son écriture, « il ne sera plus demain, parce que le progrès est en marche chaque jour. »24

Deuxième moitié du xxe siècle[modifier | modifier le code]

Le chef Paul Bocuse, désigné « Cuisinier du Siècle » par Gault et Millau.
Plat « Nouvelle cuisine », à base decoquilles Saint-Jacques.
Fuyant les guerres coloniales portugaise en Afrique, un grand nombre de migrants portugais sont arrivés en France dans les années 1960 en apportant un certain renouveau dans la cuisine française. De nouveaux plats et de nouvelles techniques font ainsi leur apparition. Cette période est aussi marquée par l'apparition de la « Nouvelle cuisine ».
Le terme de « nouvelle cuisine » a été utilisé à plusieurs reprises dans l'histoire de la cuisine française. Cette description est ainsi observée dans les années 1740 avec la cuisine de Vincent la Chapelle, François Marin etMenon. Elle est réutilisée également dans les années 1880 et 1890 pour décrire la cuisine d'Escoffier. Les journalistes culinaires Henri Gault et Christian Millau font cependant revivre ce terme dans les années 1960 pour décrire la cuisine de Paul BocuseJean et Pierre TroisgrosMichel GuérardRoger Vergé etRaymond Oliver. Le travail de ces chefs s'inscrit dans une certaine révolte par rapport à « l'orthodoxie » de la cuisine d'Escoffier. Certains de ces chefs étaient des élèves de Fernand Point à la Pyramide deVienne qu'ils quittèrent pour ouvrir leurs propres restaurants. Gault et Millau « découvrent la formule » de ce nouveau style de cuisine à travers dix caractéristiques représentatives25.
La première d'entre elles est le rejet de la complication excessive en la cuisine. Le temps de cuisson de la plupart des poissons, des fruits de mer, du gibier, du veau, des légumes verts et des pâtés est par ailleurs fortement réduit dans le but de préserver leurs saveurs naturelles. Le recourt à la cuisson à la vapeur se développe ainsi largement dans ce nouveau style. L'utilisation des ingrédients les plus frais possibles constitue la troisième caractéristique. En outre, les grands menus sont abandonnés en faveur de menus courts. Cinquièmement, les marinades de viandes et de gibiers cessent d'être utilisées. Sixièmement, les sauces épaisses telles que les sauces espagnole et béchamel sont abandonnées en faveur de l'assaisonnement des plats avec des herbes fraîches, du beurre de qualité, du jus de citron et du vinaigre. Par ailleurs, les chefs de la Nouvelle Cuisine s'inspirent plutôt des plats régionaux que de plats de haute cuisine. De nouvelles techniques et des équipements modernes sont également adoptés, comme l'utilisation du four à micro-ondes chez Bocuse. Neuvièmement, les chefs veillent à la satisfaction des besoins alimentaires de leurs clients par l'intermédiaire de leurs plats. Enfin, les chefs sont très inventifs et créent de nouvelles combinaisons25.
Certains spécialistes spéculent sur le rôle de la Seconde Guerre mondiale dans l'avènement de ce nouveau courant. En effet, l'approvisionnement en viande animale était difficile sous l'occupation allemande26. Au milieu des années 1980, les journalistes culinaires indiquent que le style de la Nouvelle Cuisine commence à s'essouffler et de nombreux chefs reviennent vers la haute cuisine, même si les présentations plus légères et les nouvelles techniques persistent25.
D'autres se plaignent de la petitesse des portions.

Comentários

Postagens mais visitadas deste blog

The 3 P.M. Brunch With the 4 A.M. Vibe By BEN DETRICKNOV. 16, 2011 Continue reading the main story Share This Page Share Tweet Pin Email More Save Photo An enthusiastic reveler parties to a performance by Roxy Cottontail, a promoter, at Eat Yo Brunch at Yotel on 10th Avenue, where the $35 brunch allows patrons to eat and drink for two hours. Credit Deidre Schoo for The New York Times BRUNCH, an occasion for flapjacks, Bloody Marys and meandering conversation, is traditionally the most sluggish of meals. But a smorgasbord of clubby New York restaurants have transformed lazy midday gatherings into orgies of overindulgence with blaring music, jiggling go-go dancers and bar tabs that mushroom into five figures. No, boozy brunches aren’t new. Inspired by the daytime debauchery on Pampelonne Beach in St.-Tropez, where jet-setters arrive by Ferrari and yacht, early iterations began at Le Bilboquet on the Upper East Side in the early ’90s, and spread to meatpacking district flashpoints like Bagatelle and Merkato 55 in 2008. But more recently, these brunches have been supersized, moving from smaller lounges to brassy nightclubs like Lavo and Ajna. The party blog Guest of a Guest has taken to calling it the “Battle of the Brunches.” “Not everyone gets to run to the beach or jump on a plane,” said Noah Tepperberg, an owner of Lavo in Midtown, which started its brunch party a year ago. “If you want to leave your house on the weekend, brunch fills that void.” On a recent Saturday, Mr. Tepperberg stood in Lavo’s basement kitchen, surrounded by meat slicers and employees readying confectionary “poison apples” for a Halloween party for a pre-split Kim Kardashian. Upstairs, patrons in costumes danced atop tables and chairs, bobbing to the carnival syncopation of Jay-Z and Kanye West’s “Paris.” Confetti and blasts of fog filled the air. Continue reading the main story Related Coverage slideshow The Brunch Party Takes Over Clubs NOV. 16, 2011 Advertisement Continue reading the main story It was 3 p.m. “People walk in and say, ‘I can’t believe this is going on right now,’ ” Mr. Tepperberg said. The brunch bacchanalia shows no sign of running dry. The Mondrian SoHo is starting Scene Sundays this month at its Imperial No. Nine restaurant. In Las Vegas, the original Lavo started a Champagne brunch a few weeks ago. Similar affairs have bubbled up in Boston, Los Angeles and Washington. For those looking to replicate the formula, here’s a guide to some of New York’s frothiest. Day and Night Ajna Bar (25 Little West 12th Street, dayandnightnyc.com); Saturday, noon to 6 p.m. This extravagant French-themed party landed in October at Ajna Bar in the meatpacking district, after dousing the Hamptons, Art Basel in Miami and the Oak Room in the Plaza Hotel with rosé. Beneath an industrial skylight and fluttering flags from the United Kingdom, France and Israel, well-heeled patrons pumped their fists and posed for purse-lipped Facebook photos, racking up huge tabs every Saturday. “I understand there’s a lot of people out there going through hard times,” said Daniel Koch, the promoter who helped start the Day and Night parties at Merkato 55. “But what you want to do with your money is your business.” SIGNAL TO DANCE ON TABLES “If you’ve been sprayed with Champagne, make some noise!” a hype man will shout between piercing dance tracks from Robyn, Calvin Harris and Oasis. Dancers in orange bathing suits will emerge; pipes will blast jets of fog. In a dangerously drunken take on a bar mitzvah ritual, a man spooning dessert out of a giant bowl will be seated on a chair and lifted high into the air by his cronies. BRUNCH SET Club-savvy guests seem piped in from Miami, Monaco and Merrill Lynch. “I’m from the South, so drinking during the day is not new to me,” said a woman who wore a Diane Von Furstenberg dress but not the necessary wristband to enter the V.I.P. area. Outside, near a black Aston Martin coupe, a young man wearing paint on his face and sunglasses delved into socioeconomics. “We’re the 1 percent,” he said to a woman, matter of factly. THE BUFFET The Nutella-stuffed croissants ($12) cater to Europeans, while a gimmicky $2,500 ostrich egg omelet (with foie gras, lobster, truffle, caviar and a magnum of Dom Perignon) is for aspiring Marie Antoinettes. Champagne bottles start at $500; packages with several bottles of liquor and mixers for mojitos or bellinis are $1,000. The check can be sobering. “You didn’t look at the price of the Dom bottle!” a man barked into his iPhone, to a friend who apparently ditched before paying. “It’s $700!” STILL-HOT ACCESSORY Slatted “shutter shades” live on at Day and Night. DID THE D.J. PLAY “WELCOME TO ST.-TROPEZ”? Yes. Lavo Champagne Brunch Lavo (39 East 58th Street, lavony.com); Saturday, 2 to 6:30 p.m. Smog guns. Confetti cannons. Piñatas. Masked masseuses. Dancers in Daisy Duke shorts (some on stilts, obviously). Since last November, this Italian restaurant has roiled with the energy and pageantry of Mardi Gras. At the recent Halloween party, Slick Rick, an old-school rapper with an eye patch and glinting ropes of jewelry, lethargically performed several ’80s hits. Some of the younger “Black Swans” in attendance were unsure of his identity. “Is he big in London?” asked an Australian woman wearing a top hat. SIGNAL TO DANCE ON TABLES Caffeinated anthems like Pitbull’s “Hey Baby” and Roscoe Dash’s “All the Way Turnt Up” are accentuated by processions of bouncers carrying women above them in tubs, like Cleopatra on a palanquin. Polenta pancakes taking up precious square footage? Just kick them aside with your stilettos. Newsletter Sign Up Continue reading the main story Open Thread Newsletter A look from across the New York Times at the forces that shape the dress codes we share, with Vanessa Friedman as your personal shopper. You agree to receive occasional updates and special offers for The New York Times's products and services. See Sample Privacy Policy Opt out or contact us anytime BRUNCH SET Share Champagne spritzers with willowy model types and inheritors of wealth. The scrum on an October afternoon included the son of a Mongolian dignitary, six scions of Mexican plutocracy wearing novelty somberos, and at least one supermodel. “She’s everywhere,” said Mr. Tepperberg, as the nymph, whose name he couldn’t remember, disappeared into the jungle of merriment. THE BUFFET With the emphasis on tabletop dancing, Italian trattoria offerings (margherita pizzas for $21, and lemon ricotta waffles for $19) are often abandoned underfoot and sprinkled with confetti. Proving alcohol reigns supreme here, ice buckets are carefully shielded with napkins. Bottle service rules: Moët Brut is $195 and liquor starts at $295. Balthazar and Nebuchadnezzar sizes surge toward the $10,000 mark. RISKY ROSé Alcohol and high-altitude dancing can be perilous: there was a brief hullabaloo in one corner when several women took a tumble. DID THE D.J. PLAY “WELCOME TO ST.-TROPEZ”? Yes. Eat Yo Brunch Yotel (570 10th Avenue, yotel.com); Sunday, 11 a.m. to 4 p.m. If spending thousands of dollars makes your stomach turn, this newish party at Yotel is more easily digested. This affably cartoonish affair, held at the space-age hotel in Hell’s Kitchen with the design aesthetics of a Pokémon, draws a gay-friendly crowd lured northward by Patrick Duffy, a promoter. “There’s a lot of pressure in night life,” Mr. Duffy said. “But I feel like Sunday is a comedown. It doesn’t have to be perfect.” SIGNAL TO DANCE ON TABLES These connoisseurs of brunch wear designer shoes too stylish for tromping atop omelets. With a D.J. spinning dance tracks from LeLe and Earth, Wind & Fire, guests sip bellinis at the bar or banter at long communal tables. The performers are looser. One afternoon, Roxy Cottontail, a pink-haired promoter, vamped around the sunken dining area with a microphone. “Don’t make kitty pounce,” she rapped, before climbing atop a table. BRUNCH SET Clusters of trim men wear leather motorcycle jackets or shroud themselves in patterned scarves. “It’s an eclectic, downtown vibe,” Ms. Cottontail said. “We have the most fabulous gays in New York City.” When a platinum-blond waiter in skintight jeans pranced in front of a wall decorated with pictures of sumo wrestlers riding Japanese carp, it seemed straight from an anime cell. THE BUFFET For an egalitarian $35, patrons receive unlimited grub — options include chilaquiles, halibut sliders and seaweed salad — and a two-hour window of boozing. “It’s not bougie,” said Mr. Duffy, who bounded across the room hugging guests and hand-delivering shots. “You could be a poor, starving artist or someone that doesn’t take a client for under $20 million.” COLOR CODE Wear purple if you hope to be camouflaged by the staff outfits, chairs and ceilings. DID THE D.J. PLAY “WELCOME TO ST.-TROPEZ”? No. Sunset Saturdays PH-D Rooftop Lounge at Dream Downtown (355 West 16th Street, dreamdowntown.com); Saturday, 5:30 to 10 p.m. Despite a happy hour time slot, this sunset party atop the Dream Downtown hotel is not for pre-gaming. After funneling in brunch crowds from elsewhere, 8 p.m. has the frenzied atmosphere and intoxication of 2 a.m. The offbeat timing may deter conventional weekend warriors. “No matter how cool the place, some people feel Friday and Saturday nights are for amateurs,” said Matt Strauss, a manager of PH-D. “We’re not for amateurs.” SIGNAL TO DANCE ON TABLES The D.J. rapid-fires through tracks from C+C Music Factory, LMFAO and Rick Ross, but booze-lubricated guests scramble on couches with little hesitation. Those grappling with bursts of existential angst after six hours of brunch can gaze pensively at the spectacular views of Midtown Manhattan. BRUNCH SET Attractive women and affluent men knot around tables; hotel guests gawk from the bar. On a recent Saturday, Mark Wahlberg danced with a few friends, and David Lee, a former New York Knick, enjoyed downtime provided by the N.B.A. lockout. “We saw an angle,” said Matt Assante, a promoter. “People spend more money than at nighttime.” THE BUFFET Brunch is thankfully over, but crispy calamari ($17) and guacamole ($12) could constitute a light dinner. A bottle of Veuve Clicquot is $475. Cîroc vodka is $450. Cocktails like the Cloud Nine (Beefeater gin, Campari, grapefruit) are $18; a Bud Light is $10. WINDING DOWN After the rigors of daylong gorging, relax with the help of an on-site masseuse. DID THE D.J. PLAY “WELCOME TO ST.-TROPEZ”? Obviously.

The 3 P.M. Brunch With the 4 A.M. Vibe By BEN DETRICK NOV. 16, 2011 Continue reading the main story Share This Page Share Tweet Pin Email More Save Photo An enthusiastic reveler parties to a performance by Roxy Cottontail, a promoter, at Eat Yo Brunch at Yotel on 10th Avenue, where the $35 brunch allows patrons to eat and drink for two hours. Credit Deidre Schoo for The New York Times BRUNCH, an occasion for flapjacks, Bloody Marys and meandering conversation, is traditionally the most sluggish of meals. But a smorgasbord of clubby New York restaurants have transformed lazy midday gatherings into orgies of overindulgence with blaring music, jiggling go-go dancers and bar tabs that mushroom into fiv

Keni Burke - Risin' To The Top (Dj "S" Bootleg Bonus Beat Extended Re-Mix)

The White Lamp - It's You (Ron Basejam remix)